Crimée châtiment, le retour !

Fichtre ! Ce fut une bien belle bataille !
David nous prêta, à Eric et moi, ses figurines de français Second Empire, tandis qu'il se joignait à Laurent qui avait amené des masses impressionnantes de russes, sanglés dans leurs délirants uniformes d'opérette. Quelques mots au sujet du comportement du corps de l'Armée d'Afrique, que David eut la gentillesse de me faire jouer :
Les généraux Pélissier et Grobonnet (moins connu celui-là) n'étaient pas peu fiers de commander turcos, zouaves, chasseurs d'Afrique et spahis, dont la mission était simple : prendre une redoute donnant accès à une zone aussi stratégique que primordiale, et défendue par d'odorants moujiks élevés à l'alcool de pomme de terre (la vodka étant trop chère et réservée aux officiers, non mais).






Dès le début du combat, Pélissier, ayant personnellement pris en mains  de 4 bataillons des meilleures troupes nord-africaines, soutenus par une batterie, sut galvaniser ses hommes en leur exposant son plan d'attaque, fruit de la légendaire science militaire du Haut commandement néo-impérial français : "En avant vous autres, et mort aux cons !!!!!!!"  

Cette réplique étant très nette,

les turcos froncent les sourcils,

et puis au bout de leur fusil,
ils ajustent leur baillonneeeeette,

Et voici nos braves zouaves et turcos fonçant vers la redoute, avec l'enthousiasme du fellouze besognant sa chèvre



Bien aidés en cela par un appui d'une batterie de siège habilement commandée par mon camarade du jour Eric, qui défourailla à l'obus de gros calibre sur les russkofs


La charge des bataillons d'Afrique fut belle et courageuse, mais ne put déloger les moukiks


A la droite du dispositif français, le général Grobonnet, qui dut sans doute ses galons à ses chevauchées dans les salons des dames de la Cour plus que sur les champs de bataille, ne peut décider ses spahis et chasseurs à se porter vers les cosaques et hussards des steppes ....tout juste eut-il un sursaut en fin de partie et, par un ordre "Suivez-moi!", emmena les spahis s'emplafonner les hussards sans parvenir à les emporter...


Tandis qu'un bataillon de chasseurs à pieds avait pris position dans un bois et rafalait les sbires de David


Au final, la redoute demeurait contestée : la partie terminait sur un nul, ce d'autant pus qu'Eric et son corps de lignards ne parvenait pas non plus à prendre le village à la gauche de la position.



Merci à Laurent et David de nous avoir prêtés une partie de leur magnifique collection ! J'ai beaucoup aimé cette partie, d'abord parce qu'elle a permis de retrouver des joueurs extrêmement sympas, et ensuite parce que je me suis fait à Black powder, une règle fluide adaptée au XIXème siècle. Problème : David m'a presque contaminé...le 2d Empire, c'est quand même génial !